Accueil
Lettre ouverte
aux organisateurs et aux membres du Comité Scientifique
de la 10ème Conférence Internationale d’Ethique Clinique (ICCEC)
Paris, avril 2014
http://www.iccec2014.fr
Mesdames, Messieurs,
L’argumentaire de la Conférence souligne bien la fragilité de la voix du patient, reconnaissant qu’elle est « encore trop souvent négligée, trop faible pour être entendue…».
Nous, usagers et survivants de la psychiatrie appartenant à deux groupes, Les Indignés de la Psychiatrie Française et l’Union Nationale GEM France (le premier un groupe Internet à visée française mais à portée européenne et le second un réseau national français) savons combien notre voix est faible et négligée lorsque de telles conférences sont organisées car nous n’avons absolument pas les moyens financiers de participer, vivant le plus souvent d’allocations maladie/handicap ou de très faibles revenus (en France comme à l’étranger).
La voix du patient-citoyen de la psychiatrie est probablement celle qui, historiquement, a toujours été et demeure la plus exclue. Nous sommes aussi les seuls patients sujets à des contraintes légales inconnues des autres groupes.
Les Indignés de la Psychiatrie Française et l’UNGF ont une place à part sur l’échiquier de la participation, nous ne faisons pas partie de la diaspora qui occupe le devant de la scène. Nous avons beaucoup à dire sur la ‘voix des patients’ de la psychiatrie et savons d’expérience que notre discours est différent de ce que l’on entend d’habitude.
Comment nos deux associations, dont les membres font un réel travail d’activisme afin de soutenir une voix des patients qui soit réelle et constructive auprès d’instances nationales et européennes, et dont les fonds sont inexistants, peuvent-elles participer à des débats publics si aucune aide
financière conséquente n’est offerte afin de couvrir voyage, logement et frais d’inscription ? Il est ironique de constater que des réductions d’inscription sont offertes aux étudiants et au personnel soignant, mais non aux patients, les premiers concernés par la conférence.
Cette forme d’exclusion sociale par l’argent est en complète contradiction avec le thème même de la conférence et avec toutes les politiques sociales européennes de ces dernières années (e.g. DG Employment, Social Affairs and Inclusion, European Commission).
Nous aurions aimé proposer au moins un abstract, en Français ou en Anglais, mais le manque de financement et l’absence de bourses de participation nous imposent le silence et l’exclusion.
Nous vous demandons expressément donc de reconsidérer les moyens de la participation des patients-usagers à la conférence en offrant au minimum une inscription gratuite et une aide (par exemple bon de congrès /ou équivalent pour l’étranger) ou une bourse complète couvrant tous les aspects logistiques. Cela permettrait d’avoir une réelle variété de perspectives et de pensée lors des trois jours de la conférence, y compris de la part de ceux qui sont habituellement exclus par le manque de moyens et de visibilité.
Nous vous prions d'agréer, Mesdames, Messieurs, l'expression de notre parfaite considération.
Bristol et Marseille, 23 août 2013
Anne-Laure Donskoy Maïté Arthur
Usager chercheur et consultante en santé mentale Présidente
Les Indignés de la Psychiatrie Française- Occupy Union Nationale GEM France French Psychiatry (UNGF) www.ungf.net
https://www.facebook.com/groups/OccupyFrenchPsychiatry/
aux organisateurs et aux membres du Comité Scientifique
de la 10ème Conférence Internationale d’Ethique Clinique (ICCEC)
Paris, avril 2014
http://www.iccec2014.fr
Mesdames, Messieurs,
L’argumentaire de la Conférence souligne bien la fragilité de la voix du patient, reconnaissant qu’elle est « encore trop souvent négligée, trop faible pour être entendue…».
Nous, usagers et survivants de la psychiatrie appartenant à deux groupes, Les Indignés de la Psychiatrie Française et l’Union Nationale GEM France (le premier un groupe Internet à visée française mais à portée européenne et le second un réseau national français) savons combien notre voix est faible et négligée lorsque de telles conférences sont organisées car nous n’avons absolument pas les moyens financiers de participer, vivant le plus souvent d’allocations maladie/handicap ou de très faibles revenus (en France comme à l’étranger).
La voix du patient-citoyen de la psychiatrie est probablement celle qui, historiquement, a toujours été et demeure la plus exclue. Nous sommes aussi les seuls patients sujets à des contraintes légales inconnues des autres groupes.
Les Indignés de la Psychiatrie Française et l’UNGF ont une place à part sur l’échiquier de la participation, nous ne faisons pas partie de la diaspora qui occupe le devant de la scène. Nous avons beaucoup à dire sur la ‘voix des patients’ de la psychiatrie et savons d’expérience que notre discours est différent de ce que l’on entend d’habitude.
Comment nos deux associations, dont les membres font un réel travail d’activisme afin de soutenir une voix des patients qui soit réelle et constructive auprès d’instances nationales et européennes, et dont les fonds sont inexistants, peuvent-elles participer à des débats publics si aucune aide
financière conséquente n’est offerte afin de couvrir voyage, logement et frais d’inscription ? Il est ironique de constater que des réductions d’inscription sont offertes aux étudiants et au personnel soignant, mais non aux patients, les premiers concernés par la conférence.
Cette forme d’exclusion sociale par l’argent est en complète contradiction avec le thème même de la conférence et avec toutes les politiques sociales européennes de ces dernières années (e.g. DG Employment, Social Affairs and Inclusion, European Commission).
Nous aurions aimé proposer au moins un abstract, en Français ou en Anglais, mais le manque de financement et l’absence de bourses de participation nous imposent le silence et l’exclusion.
Nous vous demandons expressément donc de reconsidérer les moyens de la participation des patients-usagers à la conférence en offrant au minimum une inscription gratuite et une aide (par exemple bon de congrès /ou équivalent pour l’étranger) ou une bourse complète couvrant tous les aspects logistiques. Cela permettrait d’avoir une réelle variété de perspectives et de pensée lors des trois jours de la conférence, y compris de la part de ceux qui sont habituellement exclus par le manque de moyens et de visibilité.
Nous vous prions d'agréer, Mesdames, Messieurs, l'expression de notre parfaite considération.
Bristol et Marseille, 23 août 2013
Anne-Laure Donskoy Maïté Arthur
Usager chercheur et consultante en santé mentale Présidente
Les Indignés de la Psychiatrie Française- Occupy Union Nationale GEM France French Psychiatry (UNGF) www.ungf.net
https://www.facebook.com/groups/OccupyFrenchPsychiatry/
