5 ans c'est, dans tout projet entrepris, un moment clé. C'est celui où toutes les questions se posent et notamment celle du "vivre encore".
Comment aborder ce moment à la fois de contentement
-parce que les missions les plus importantes ont été menées à bien avec des résultats probants,
mais aussi de doute et d'incertitude,
-à fortiori dans un contexte économico-psychologique dépressif.
Ce que je veux dire là c'est que cette échéance nous ne pouvons pas en faire l'économie.
Les solutions se trouvent dans la réflexion commune.
C'est un des objectifs de GEM-France : mutualiser nos ressources, réfléchir ensemble aux difficultés, mettre à l'épreuve du raisonnement de tous les solutions envisagées et essayer celles qui nous semblent les plus pertinentes.
Nous avons tout de même eu un résultat de notre rencontre de février dernier au ministère :
- cette année les subventions arrivent à temps et le montant à qqs euros près sont identiques à l'an dernier.
Il fallu exprimer les difficultés du terrain, que la parole soit enfin donnée aux personnes du terrain, celles qui vivent la vraie vie des GEM au quotidien.
Hier à Marseille ns avons rencontré un organisme de formation chargé d'aider les associations engagées dans le social à lister leurs besoins et à élaborer ensemble un programme de modules adaptés à la demande des responsables des associations d'usagers et des animateurs bénévoles ou salariés.
Le but c'est de fabriquer des outils sur mesure qui ne nous fassent pas basculer non plus dans le "professionnalisme ". Nous ne voulons pas devenir "soignants " mais facilitateurs, accompagnateurs et garder cette clé de voûte "l'entre pairs" qui fait tant de bien à tous.
Les programmes de ces modules élaborés ensemble seront partagés par plusieurs GEM ensemble sur un même lieu pour des tarifs forfaitaires à diviser entre nos trésoreries.
Tout ça avance.
Actuellement nous expérimentons l'échange d'animateur.
Un animateur d'un des GEM adhérents de U.N-GEM-France a été arrêté trois semaines. Nous mutualisons nos ressources sur ce handicap posé par la mise au repos de l'un d'entre nous.
Une animatrice d'un GEM du Dépt voisin est présente 4 jours sur les 6 jours d'ouverture pour à la fois suppléer l'absence de son collègue absent et travailler sur la complexité des différentes pratiques mises en oeuvre dans les GEM usagers.
Nous ferons une synthèse sur cette expérience qui pourra être utilisée en cas de besoin entre les GEM pratiquant une vraie solidarité de proximité.
Ce qui ressort de là c'est qu'il ne faut surtout pas attendre que l'on nous forge des outils standards. A nous de nous réunir, de mettre en commun nos expériences, nos réussites et nos soucis et d'agir.
La visite au Ministère a été payante et nous avons su convaincre. Ce ne sera pas la dernière fois.
Nous devons à présent arriver à des contrats de financements triannuels.
Ensemble nous ferons de nos GEM des espaces de responsabilités en toute liberté, les outils pour plus de sérénité dans l'adminnistration nous les forgerons ensemble aussi.